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Les animaux dans les enseignes d’auberges sous l’Ancien Régime

Une enseigne sculptée : Au Cheval d’Argent (1743)
Ville de Lyon... Afficher la suite de la légende

Une enseigne sculptée : Au Cheval d’Argent (1743)
Ville de Lyon, 7 rue du Puits-Gaillot (photographie Elise Vigier)

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Les enseignes font partie de l’univers et du décor urbain des villes et bourgades françaises d’Ancien Régime. Installées au devant des commerces, en particulier des auberges, elles servent de supports publicitaires, mais aussi de points traditionnels de repérage aux maisons des rues.

Dans bien des cas, ces signes commerciaux portent des noms d’animaux aux XVIIe et XVIIIe siècles. À Paris, ces « marques » animalières représentent plus de 12 % de l’ensemble des enseignes à la veille de la Révolution. Elles sont même plus nombreuses dans certaines grandes cités de province : elles arrivent en tête, par exemple, à Nantes et Niort, et en seconde position à Dijon et Poitiers, où seuls les noms religieux les devancent. Enfin, il n’est pas rare de recenser un quart ou un tiers de supports commerciaux de ce genre ayant adopté des appellations de mammifères, de volatiles ou d’autres bestioles réelles ou fantastiques dans les plus petites villes et bourgades rurales du royaume de France.

Quel que soit leur nombre, ces devantures hôtelières se présentent alors sous des formes assez variées. Certaines –souvent les plus anciennes- sont gravées dans la pierre et le bois et sont généralement disposées au dessus des portes d’entrée, entre le rez-de-chaussée et le premier étage. D’autres enseignes sont, en revanche, constituées d’un tableau peint, suspendu à une verge de fer horizontale qu’arc-boute une autre placée obliquement. Existe enfin un dernier type de marque commerciale : les enseignes en fer forgé, souvent saillantes et avançant sur la rue, et constituées de pièces très complexes de ferronnerie dont les découpures forment un motif se détachant sur le ciel.

Quelles sont les catégories animales les plus souvent figurées sur ces signes commerciaux ? Sans surprise, les mammifères domestiques et la basse-cour apparaissent le plus souvent (entre 40 et 50 %), devant les espèces sauvages (entre 25 et 40 %), les animaux et poissons de mer et de rivières (entre 5 et 20 %), puis les bêtes imaginaires (moins de 10 %). Parmi ce pléthorique bestiaire, quelques enseignes se distinguent tant elles sont répandues à l’époque moderne : Le Cheval Blanc, le Dauphin et le Lion d’Or. Elles ont d’ailleurs « survécu » à la Révolution française, puisque beaucoup d’hôtels portent de tels noms encore aujourd’hui.

Les enseignes font partie du décor des villes et bourgades françaises d’Ancien Régime (XVIe-XVIIIe siècles). Installées au devant des commerces, en particulier des auberges, elles servent de supports publicitaires, mais aussi de points traditionnels de repérage aux maisons des rues. 
 
Dans bien des cas, ces signes commerciaux portent des noms d’animaux. A Paris, ces « marques » animalières représentent plus de 12 % de l’ensemble des enseignes à la veille de la Révolution (avant 1789). Elles sont même plus nombreuses dans certaines grandes cités de province, comme par exemple à Nantes, Niort, Dijon et Poitiers. On répertorie souvent des supports commerciaux de ce genre ayant adopté des appellations de mammifères, de volatiles ou d’autre bestioles réelles ou fantastiques dans les plus petites villes et bourgades rurales du royaume de France.
 
Ces devantures hôtelières se présentent sous des formes assez variées. Certaines - souvent les plus anciennes - sont gravées dans la pierre et le bois et sont généralement disposées au-dessus des portes d’entrée, entre le rez-de-chaussée et le premier étage. D’autres sont, en revanche, constituées d’un tableau peint, suspendu. Il existe un dernier type de marque commerciale : les enseignes en fer forgé, souvent saillantes et avançant sur la rue, et constituées de pièces très complexes de ferronnerie dont la découpe forme un motif se détachant sur le ciel.
 
Les catégories animales les plus souvent figurées sur ces signes commerciaux sont, sans surprise, les mammifères domestiques et la basse-cour (entre 40 et 50%), puis les espèces sauvages (entre 25 et 40%), les animaux et poissons de mer et de rivières (entre 5 et 20%), enfin les bêtes imaginaires (moins de 10%). Parmi ce nombreux et varié bestiaire, quelques enseignes se sont perpétuées jusqu’à nos jours : Le Cheval Blanc, le Dauphin et le Lion d’Or.

Fabrice Vigier

Bibliographie :
 
Blavignac (Jean-Daniel), Histoire des enseignes d’hôtelleries, d’auberges et de cabarets, Genève, Grosset et Tremblay, 1878
 
Grand-Carteret (John), L’Enseigne. Son histoire, sa philosophie, ses particularités, Grenoble et Moutiers, H. Falque et F. Perrin, 1902
 
Depicker (Karin), Thyse (Mikaël de), Hanosset (Yves), Marchi (Cristina), Enseignes, images de pierre : XVIIe et XVIIIe siècles, Liège, Perron, 1991
 
Livernet (Sylvain), « Géographie d’une mémoire collective : les enseignes de France sous l’Ancien Régime », dans Géographie historique et culturelle de l’Europe : hommage au professeur Xavier de Planhol, sous la direction de Jean-Robert Pitte, Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 1995, p. 262-286
 
Vigier (Fabrice), « Un enjeu politique ? Les enseignes des auberges et des hôtelleries françaises en 1793-1794 », dans Signes et couleurs des identités politiques du Moyen Âge à nos jours, sous la direction de Denise Turrel, Martin Aurell, Christine Manigand, Jérôme Grévy, Laurent Hablot et Catalina Girbéa, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, p. 459-476
 
Willesme (Jean-Pierre), Enseignes du musée Carnavalet-Histoire de Paris. Catalogue raisonné, Paris, Paris musées, 1996